2. Des consultants en recrutement inexpérimentés sont les gardiens du temple
Un consultant raconte qu’avec ses 15 ans d’expérience dans le recrutement il s’était remis sur le marché du travail. Il envoya sa candidature pour un poste dont il savait qu’il correspondait à 100% des prérequis. Il reçut des RH un email standard de « merci mais non merci ». Surpris, il envoya son CV à un directeur de la même société et qui faisait partie de son réseau. 6 heures plus tard, il était convoqué à un premier entretien.
Que faire ? Souvent, les recruteurs sont les premiers à examiner les candidatures ; s’ils ne relient pas tous les pointillés entre eux, votre CV termine à la corbeille. C’est pourquoi, customiser votre CV et votre LM pour leur faire explicitement comprendre pourquoi vous êtes fait pour ce poste en particulier, peut être extrêmement utile. Facilitez la tâche des recruteurs en leur montrant vos compétences et votre expérience avec leurs propres mots. Adaptez votre langage au leur.
3. Vous êtes en concurrence avec des candidats internes
Quelle est la menace la plus grande ? Les candidats en poste. Même si vous êtes la personne la mieux placée pour occuper le poste, même si en plus vous avez fait un « sans faute » en entretien, voilà que tout à coup quelqu’un qui a déjà un job dans l’organisation au sein de laquelle vous souhaiteriez continuer votre parcours, se montre intéressée et éligible, et … Boum, c’est fini. Cela m’est arrivé bien des fois, en tant que RH alors que j’étais en plein processus de recrutement, et en tant que candidate. Quel que soit le point de vue d’où l’on se place, c’est très perturbant.
Que faire ? C’est d’une banalité affligeante : ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier. Continuez à réseauter, à chercher et à travailler vos possibilités de poste. Rien n’est jamais facile et tout votre travail peut être remis en cause en une seconde.
4. Penser global et acheter local
Tous les excellents candidats ne vivent pas toujours à proximité du poste qui leur conviendrait. Aujourd’hui le débat tourne autour du télétravail, de la productivité, de l’implication etc. Celui qui cherche un emploi peut être écarté simplement parce qu’habitant un peu loin, il aura des difficultés à être à l’heure ou demandera à travailler à distance. Un employeur peut penser cela, même s’il s’agit d’un préjugé, personne ne peut rien contre cette façon de voir les choses.
En tant que RH je rappelle qu’il est discriminatoire de demander à un candidat où il habite mais dans les faits, comment et surtout pourquoi le cacher ?
Que faire ? Même si vous êtes volontaire pour déménager, des entreprises peuvent choisir de recruter des candidats du bassin d’emploi parce qu’ils peuvent prendre leurs fonctions plus vite et ont déjà des attaches dans la zone. La frustration est grande mais on ne peut rien contre cette réalité. Si vous envisagez de déménager, assurez-vous de bien communiquer sur ce projet (et non pas sur une velléité), et ceci du début à la fin du processus de recrutement.
5. On ne peut contrôler l’incontrôlable
Fusions, développements technologiques, gel des recrutements, perte de papiers, performance financière insuffisante, départs à la retraite et catastrophes naturelles peuvent tous être des raisons invoquées lorsque le processus de recrutement cesse avant d’aboutir.
Que faire ? Personne ne peut contrôler Mère Nature ou quiconque, d’ailleurs. On ne peut que se contrôler soi-même. C’est difficile, mais il faut faire preuve de patience ou sinon passer à autre chose.
Du début à la fin du processus, il y a tant de choses qui peuvent mal se passer dans la recherche d’un emploi. Et, finalement, il y aura LE recrutement qui se passera miraculeusement bien. Certains pourraient dire que c’est une question de timing, de synchronicité … Mais il faut bien d’autres ingrédients que la chance à ses côtés. Chaque entretien auquel vous êtes convié est une occasion de briller et toute offre est le résultat de beaucoup de travail, de patience … et d’un peu de chance.