Après le confinement : que deviendra le travail ?

Maisons Laffitte, 18 avril 2020

Un mal pour un bien”, c’est ce que nous avons envie de croire face à la crise sanitaire qui nous secoue actuellement. Cette période d’arrêt forcé est une opportunité de réflexion et sans doute l’occasion de nous donner accès à des opportunités nouvelles et inattendues.

Rêve ou cauchemar ?

Etre  obligé de rester chez soi, ne pas avoir le droit de travailler tout en état payé : qui n’en a pas rê-vé ? Et aujourd’hui ce « rêve » est devenu réalité. Les mesures prises par les autorités sont claires et on connait le reste. Y compris la nécessité de se laver les maiins, ce qui m’amuse beaucoup.

Ceux sui télétravaillent découvrent ce que c’est que l’autonomie, ce que signifie vraiment gérer son temps. Oubliés le stress du matin, la douche à la va-vite, le petit déjeuner sauté, le sandwich avalé devant son écran et les transports bondés ou les bouchons. Le seul stress désormais consiste à se demander si on attaque tout de suite ou si on reste encore quelques minutes dans son lit.

Mangez, dormez, restez en sécurité, répétez.

Rester en quarantaine et s’isoler a rapidement chez l’être humain les conséquences observées chez un hamster dans sa roue. Le temps libéré du fait que l’on travaille de chez soi  devrait permettre de s’adonner aux activités pour lesquelles on manque de temps dans la vie ordinaire. Sans compter le calme et le silence qui sont propices à des questions existentielles telles que : « pourquoi je travaille » ou « pourquoi je me dépêche chaque matin pour être à l’heure » ? Qui a besoin d’une pointeuse chez soi ? Personne.

Nous avons Skype, Facetime, est c’est rigolo de se réunir en ligne … Et pourtant les collègues qui bavardent autour de soi, tels des figurants en arrière-plan, nous manquent. Travailler de chez soi renvoie à sa propre responsabilité en termes de productivité et de motivation. Etre confronté à soi-meme au travail peut ouvrir les yeux. Mais surtout, demande encore plus d’énergie car tout vient de soi, plus rien ne vient de l’extérieur. Comment, dans ces conditions, se mettre au travail ? Comment entreprendre ? Où aller puiser l’énergie ? Et  surtout, comment voudrons-nous travailler en sortie d’isolement ?

Ce confinement nous conduit à évaluer notre situation et à rêver à la vie d’ « après », pour ne plus faire comme « avant ».

Que voulons-nous pour après le confinement ?

Un isolement long et imposé conduit à évaluer sa situation proffessionnelle. Travailler en étant confiné peut induire un nouveau regard sur son travail mais aussi fait prendre des résolutions pour la sortie du confinement. Que voulons-nous désormais pour notre propre carrière ?

  1. Trouver un meilleur équilibre de vie et plus de temps pour sa famille
  2. Travailler en horaires décalés pour pouvoir conduire et récupérer vos enfants (école, crèche …)
  3. Travailler plus souvent de chez soi et donc appréhender le travail de façon plus autonome
  4. Devenir freelance au lieu de rester salarié
  5. Trouver un poste avec moins de responsabilités et donc moiins de stress
  6. Trouver un job avec plus de responsabilité et donc plus de challenge
  7. Cesser de travailler le dimanche ou en travail posté
  8. Trouver un emploi proche de chez soi pour consacrer du temps à sa famille ou à ses passions
  9. Prendre du sans solde pour faire le tour du monde
  10. Négocier une augmentation
  11. Passer à temps partiel si plus de temps est plus important que plus de salaire
  12. Trouver un nouvel emploi qui soit en adéquation avec sa personnalité et ses valeurs

Winston savait

“Never let a good crisis go to waste”. C’est ce que disait Churchill lors de la création des Nations Unies peu après la 2e Guerre. La guerre biologique que nous traversons est une course contre la montre inédite. Et pourtant cette course est une occasion unique de changer le cours de sa vie professionnelle pour lui donner un sens nouveau.

Nous vivons un cauchemar … avec un happy ending. Non ?

Source : Jobat.be