Petit historique du travail


Qu’est-ce que le travail ? Comment le travail et l’organisation se sont-ils développés ? Comment sommes-nous en venus à travailler  ? Quand cela a-t’il commencé ? Voici des questions qui ne s’imposent pas à l’esprit lorsque l’on est en train de réfléchir à la future stratégie RH. Pourtant, répondre à ces questions pourrait permettre de réfléchir aux pratiques RH aujourd’hui. En particulier l’histoire contribue fortement à comprendre le monde actuel et est un indicateur pour l’avenir.

parc bordelais

Parc bordelais, août 2019.
Photo de moi.

L’apparition des relations de travail réciproques

Le contexte historique permet de comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui et se passera demain. Jusqu’à il y a environ 12 000 ans, les cueilleurs et les chasseurs vivaient au sein de petites communautés regroupant maximum quelques dizaines d’individus qui n’avaient d’autre choix que collaborer étroitement pour survivre. Les premières relations de travail de l’homme étaient donc directes et réciproques. A l’arrivée de l’agriculture, les rapports au travail ont continué sous cette forme. L’agriculture s’est mise à sur-produire, ce qui a rendu possible la création de stocks ; et le travail s’est de plus en plus spécialisé. C’est ainsi qu’on assista à l’arrivée de potiers, fileurs, menuisiers, transporteurs, chaudronniers et prêtres. Le développement de la spécialisation professionnelle a pris des milliers d’années et a conduit il y a environ 7000 ans à la construction des premiers villages, 2000 ans plus tard aux premières cités et plus tard encore aux premiers Etats.

L’apparition du marché du travail

Avec l’arrivée de l’impôt dans les premières villes et cités sont apparus les rapports tributaires au travail. Il n’est pas encore question de marché du travail. le travail était spécialisé mais les individus travaillaient pour leur propre compte. Un marché suppose une multiplicité d’employeurs qui adressent une main-d’oeuvre rémunérée. Ce marché du travail est arrivé progressivement plusieurs siècles plus tard, dans les derniers siècles avant J-C où est apparue la notion de travail en principe librement consenti. A ce moment-là les femmes  ont également pu remplir un rôle. Les premiers employeurs étaient sous-traitants pour les temples et autres organes centraux.

Déplacements dans les notions de travail

Si l’on observe le développement des rapports au travail de ces 500 dernières années, on constate sur le long terme que mondialement le nombre de personnes salariées ne cesse d’augmenter. Parallèlement la part des inactifs grandit également (enfants, écoliers, étudiants mais aussi retraités). L’augmentation de ces deux segments prend la place du travail indépendant, du travail domestique et de l’asservissement.  Les dernières décennies mettent en lumière, à partir de la crise pétrolière de 1973, trois changements structurels dans le travail salarié :

1. un assouplissement dans le contrat de travail
2. une intensification du recours au travail salarié
3. des relations de pouvoir au sein des institutions du marché du travail qui se déstructurent.

Développements récents

Les trois tendances de fond qui se sont développées au fil du temps sont la flexibilisation, l’industrialisation et la digitalisation avec un impact sur l’épanouissement personnel. On constate qu’au fur et à mesure que les machines, les ordinateurs et les robots ont pris en charge une partie de notre travail, la créativité, l’innovation, la satisfaction et le développement permanent de l’individu prennent le devant de la scène. Robotisation et numérique permettent l’amélioration continue.

Quant à la flexibilisation, il est remarquable de noter qu’elle a évolué de très flexible du temps des cueilleurs et des chasseurs, à peu flexible dans la période 1950-2000. Ces dernières années, la flexibilité reprend de nouveau le dessus.

 

 

Source : publiekperspectief.nl

 

Changer de job ? N’attendez pas qu’il soit grand temps de le faire !

De même qu’il est bon de sortir de table en ayant encore un tout petit peu faim (ceux qui me connaissent personnellement vont sourire), mieux vaut chercher un nouveau poste avant que les circonstances ne vous y poussent.

Tant que les inconvénients de votre poste actuel ne sont pas insurmontables, vous ne bougerez pas.

En effet, quand les circonstances sont-elles idéales pour réellement mettre en place ce qu’il faut pour faire le grand saut ? Le jour où vous aurez fait quelques réserves financières ou alors lorsque vous pourrez surfer sur la vague d’une réorganisation de votre entreprise. Mais faut-il attendre cela si au fond de vous, vous sentez qu’il est temps de repartir sur un nouveau challenge ?

Attendre le bon moment, c’est juste attendre. En fait, on ne sait jamais quand c’est le bon moment. Il est impossible d’évaluer quand ce bon moment va se présenter.

Si vous voulez trouver un nouveau poste, donnez-vous en les moyens, personne ne cherchera à votre place

Lu sur internet : “6 mois après ma démission, je me rends compte que le nouveau job, le nouveau défi, n’arrivent pas par l’opération du Saint-Esprit ». Ah bein oui, la bonne blague. Dans la plupart des cas le job n’arrive pas tout seul comme  un grand. Il faut lui donner un petit coup de pouce.

Ceci dit, parfois vous pouvez avoir l’impression que le poste est arrivé tout seul, mais très souvent, c’est parce que vous y êtes pour un tout petit quelque chose.

Une carrière ne se construit jamais par hasard, même si certains le pensent. (même moi). Vous pouvez dire que par le plus grand des hasards vous êtes tombé sur une annonce magnifique qui est faite pour vous ou que vous avez parlé incidemment à quelqu’un qui cherchait un pro comme vous,  mais inconsciemment vous avez participé à ce résultat.

Pourquoi ? Parce que si vous avez une représentation nette du poste que vous souhaiteriez occuper, vous remarquez et reconnaissez les chances qui se présentent sur votre chemin. De plus, vous communiquez avec d’autres et ces personnes vont aussi contribuer à la réussite de votre projet.

On pourrait donc parler de hasard planifié.  Le hasard planifié vous perrmet de suivre votre curiosité, votre instinct, et de les mettre au service des activités professionnelles qui vous attirent. Ce n’est pas pour rien que l’on rencontre des opportunités au moment où on s’efforce d’atteindre un but.

Ceci étant, trop d’action peut jouer en votre défaveur dans la recherche d’un nouveau job.

Par exemple, candidater pour n’importe quel poste pour lequel de près ou de loin vous auriez les compétences. Ou réseauter à bloc en se disant qu’à la longue cela vous rapportera un job.

L’idée c’est de candidater de façon sélective, ce qui est le plus efficient. Egalement, il est bon de prendre le temps de faire une évaluation : quelles sont les actions qui semblent m’apporter le résultat escompté ? Quelles actions se sont avérées contre-productives ? La façon dont vous vous y êtes pris jusqu’ici a-t’elle abouti à un résultat positif ? Que pouvez-vous changer dans votre maniière de faire ? Dans quelle mesure est-il pertinent de modifier quelque peut vos hypothèses, votre point de départ ?

Laissez parler votre voix intérieure en recherchant le juste équilibre entre intuition et action.

Si vous souhaitez changer de job, ne vous laissez pas influencer par la peur ou le doute. Ayez de l’audace.

Pour changer de job il faut un certain courage, voire du culot. C’est normal de douter et de se demander si ce qu’on est en train d’entreprendre est pertinent. Ce n’est pas rien de lâcher la proie pour l’ombre car même si votre poste actuel ne vous convient plus, vous savez ce que vous avez et pas ce que vous aurez.

Attention, la peur ou le doute ne sont pas le signe qu’il faille tout arrêter. Sortir de sa zone de confort est plus ou moins stressant, le cortex primaire veut vous protéger d’un danger et vous fait douter ; il fait en sorte que la peur vous fasse reculer. Ne vous laissez pas brider par ces émotions, elles font partie du process. Soyez persuadé que ce n’est pas dans votre zone de confort que vous grandirez. Evoluer va avec relever des défis ; évoluer va aussi avec se botter les fesses.

Pensez bien que vos doutes et vos craintes sont à la hauteur de votre rêve.

Photo de moi même. Bords de Seine, août 2019.