LoicK Perron, le cauchemar des DRH

Dans Ouest France, Jacques SAYAGH écrit, le 12 novembre :

Petit billet suite à la victoire de Loïck Peyron dans la Route du Rhum….

"Moby Dick"

« Moby Dick »

« Chers Directeurs des ressources humaines, vous qui ce midi, à table, vous réjouirez des exploits de Loïck Peyron.

Vous qui ne tarirez pas d’éloges sur sa résistance physique, sur son sens de l’engagement, sur l’intelligence de ses choix tactiques, sur son adaptation à un bateau qu’il ne connaissait pas voilà à peine deux mois…

Vous qui dans votre entreprise êtes en charge du recrutement, n’oubliez pas, quand vous mettrez à la poubelle l’excellent CV d’un candidat, au seul prétexte qu’il a dépassé 45 ans, de vous demander quel est l’âge du capitaine qui vous a tant fait rêver l’autre jour à table.

54 ans ! »

Les assises du Sycfi …

Je fais partie du Syndicat des Consultants Formateurs Indépendants. Je souhaite partager avec vous le discours d’introduction du Président, Lionel Soubeyran, le 12 novembre 2014.

Notre métier est difficile et peu connu. Mais c’est un métier génial parce qu’il permet à chacun d’entre nous, consultants formateurs, de progresser chaque jour. Le Sycfi est un lieu où nous pouvons échanger les bonnes pratiques et veiller à ce que nos performances restent de grande qualité, par une grande entraide et un exceptionnel partage d’expérience. Le Sycfi est un lieu démocratique où chacun peut trouver sa place, où chacun est le bienvenu. L’idée étant de donner au moins autant que de recevoir.

Photo Pascal Thénault

Photo Pascal Thénault

 

« Le stress est au burnout ce que la température est à la pneumonie »

Adapté du site http://www.burnoutenstress.nl/

“En cas de pneumonie il est impératif de faire baisser la température qui l’accompagne afin d’éviter toute lésion cérébrale. Mais faire baisser la température n’est pas guérir la pneumonie.

Ceci est valable pour le stress qui accompagne le burnout. Il faut faire baisser le stress pour protéger sa santé, mais diminuer le stress ne résoudra pas la cause sous-jacente au burnout, à savoir un sentiment d’impuissance.
(Dr. Beverly Potter)

Pour savoir si vous êtes un “client” pour un burnout, regardez si vous vous reconnaissez dans les situations suivantes :

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  • Avez-vous l’impression d’avoir du mal à vous concentrer?
  • Vous sentez-vous extrêmement fatigué ?
  • Vous sentez-vous souvent irrité ou en colère de façon disproportionnée ?
  • Vous sentez-vous angoissé ou nerveux ?
  • Avez-vous des difficultés à dire non ?
  • Vous fixez-vous des objectifs démesurés ?
  • Etes vous en conflit plus fréquemment que d’habitude avec autrui ?
  • Parvenez-vous à avoir des moments de détente et de Plaisir dans votre vie ?
  • Tout ceci dure-t-il depuis plusieurs mois sans que la situation s’améliore ?

Si vous vous reconnaissez dans la plupart de ces situations et si ce n’est pas nouveau, il y a de fortes chances que vous présentiez tous les symptômes du burnout.

Je rappelle que le burnout peut toucher n’importe qui, en situation professionnelle ou pas. Certaines mères de famille sont en burnout. Certaines personnes sans emploi de la même façon.

A Odile

Lorsque l’on se lance du jour au lendemain dans une activité de formatrice-consultante, on commence par développer son réseau. Et très vite des personnes vous tendent la main.

Odile était de celles-là.

Odile

Très professionnelle, d’une rigueur exemplaire, toujours souriante, efficace, très engagée dans sa détermination à développer et promouvoir notre métier, pleine d’humour, et d’énergie, elle était une belle personne. Moi qui débutais dans une activité qu’elle exerçait depuis 10 ans, elle m’a soutenue, m’a coachée, m’a évité des écueils, le tout avec bienveillance, patience et gentillesse.

Pour mes premières interventions en risques psycho-sociaux Odile n’a pas hésité à m’envoyer 300 diapos qu’elle avait mis des heures à élaborer, en me disant « prends ce que tu veux« . Des heures de boulot gratuites, cadeau, juste parce qu’elle était comme ça. Odile était une consoeur au sens premier du terme. Elle estimait que partager son savoir rend autrui plus riche sans s’appauvrir soi-même.

Le 31 octobre elle m’adressait un mail un peu laconique me demandant si je pouvais la remplacer sur une intervention le 6 novembre. J’ai dû décliner, étant déjà engagée sur une autre session de formation. Elle m’a répondu : « Bonne animation chez EFE alors. Inutile de me proposer qlq1. Je t’embrasse, Odile« .

J’apprends à l’instant ta disparition brutale, Odile. J’ai une peine immense. L’instant de quelques mois, tu as été mon mentor, tu m’as aidée à grandir dans cette profession nouvelle pour moi. Je n’oublierai pas.

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Photo Pascal Thénault

 

 

 

 

 

Cette photo a été prise mi octobre, dans l’Aube où je suis intervenue en m’inspirant une fois de plus de ton travail pour la Seine Grands Lacs.

Je penserai toujours à toi, à chaque fois où j’interviendrai en risques psycho-sociaux.

A ta fille, toute jeune encore, à ton époux, j’adresse mes plus vives condoléances. Tu vas tant leur manquer.

 

Un seul mot peut détruire …

Je serais bien embarrassée si vous me demandiez qui a écrit cette phrase, relevée dans l’un des nombreux bouquins lus ces dernières années sur la souffrance en général, au travail en particulier.

N’empêche.

Si un seul mot peut détruire, que pourrait-on faire, demandais-je il n’y a pas si longtemps à un groupe d’étudiants, pour empêcher, à son propre niveau la souffrance au travail ? Pour que rien ne puisse détruire ?

Quand on est une petite fourmi, un simple rouage d’une grande machine, quand on n’est pas aux commandes, que peut-on faire, en effet ? Peut-on faire quelque chose ?

On peut faire quelque chose. Je l’ai appris d’une toute jeune fille, 20 ans à peine, qui me fit cette réponse formidable que je n’oublierai pas :

« prendre soin de l’autre ».

Mais bien sûr. Ca commence par cela. Les générations futures ont tout compris.

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Voilà qui va bousculer quelques idées reçues !

Voici le nouveau livre de François Dupuy, Sociologue des Entreprises que j’apprécie énormément.

Je pense que certaines idées vont déranger et c’est très bien comme ça. Voici de quoi il s’agit :

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L’entreprise serait, dit-on, le lieu de l’autorité, du pouvoir et du commandement vertical.

La réalité, telle que peut l’observer le sociologue de terrain, est le plus souvent très éloignée de cette supposée dictature. S’appuyant sur dix-huit enquêtes et près de huit cents interviews, François Dupuy montre que les entreprises sont en passe de perdre le contrôle d’elles-mêmes : le pouvoir est descendu d’un ou plusieurs crans pour se disperser à la base, au niveau des intermédiaires et des exécutants. Et lorsque, poussés par une compétition grandissante, les dirigeants tentent de reprendre le contrôle par la mise en œuvre de « process » et de « reportings », le résultat est à l’inverse de l’effet escompté : plus les décisions se multiplient, moins le contrôle est grand…

Dans de nombreuses entreprises, le problème est aujourd’hui de reconstruire une maîtrise minimale de la direction et de ses managers sur l’organisation et ses personnels en redécouvrant les vertus de la confiance et de la simplicité.

Ce livre est disponible aux Éditions du Seuil

http://www.francoisdupuy.com/