Citation

Sacré Albert Einstein

« On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. »
Comme cela est vrai !

J’ai 18 ans avec 35 ans d’expérience

Oui, ça vous scotche, hein.
En fait, j’ai 35 ans dans ma tête et pas 53.
Et je me demande chaque jour pourquoi c’est si difficile pour un employeur de recruter un senior.

Photo Manu Pintor

Photo Manu Pintor

Qui va donner l’exemple ? Qui va afficher une politique de la diversité et l’appliquer vraiment ? Qui va se mouiller ? Qui va dénoncer cette pratique de discrimination qui ne dit pas son nom ?
Bien sûr il n’y a pas une raison, il y en a des milliers. A commencer par le droit social qui est tellement protecteur que les organisations sont devenues terriblement frileuses à l’embauche. Et donc à la démarche positive qui consisterait à recruter la personne la mieux adaptée à la fonction à remplir, l’entreprise substitue un raisonnement en termes de risques :
Comment m’en débarrasser si la personne ne fait pas l’affaire ? (oubliant dans la foulée l’objet de la période d’essai, 7 mois pour un cadre -quand même)
Combien ce senior va-t-il me coûter ? (il donnera de la valeur bien au-delà de la mesure de son coût, comme tout professionnel concerné)
Comment ce junior va-t-il se comporter, que va-t-il exiger de moi ? (le préjugé sur la génération « Y » fait aussi des ravages)
Quid si ce cadre qualifié s’avère moins flexible que prévu ? (et pourquoi serait-il moins flexible ? On se met d’accord sur les conditions de travail et ensuite le salarié remplit son contrat)
Et si cette jeune femme prévoyait de faire des enfants dans l’année ? (jamais l’employeur ne se pose la question lorsqu’il interviewe un homme alors que le code du travail prévoit la possibilité du congé parental pour l’un ou l’autre des parents).
Une entreprise ne peut-elle pas être comme un orchestre ? De la place pour tous et tous complémentaires dans le cadre défini du morceau (du projet) en cours ?
Alors forcément, lorsque l’on est sénior, qu’on est femme et qu’on a un métier assez répandu (80 réponses à chaque offre de RRH sur l’APEC vs 40 sur les autres métiers de support), on a beau avoir 35 ans dans sa tête, on a beau courir le semi-marathon en moins de deux heures, on a beau expliquer qu’on a déjà changé 3 fois de métier, 5 fois de vie, élevé un enfant seule sans jamais prendre un seul jour enfant malade (si, en fait j’en ai pris 2), on ne fait pas le poids. D’ailleurs même là j’aurai du mal à convaincre avec mes 47 kilos …

Toes

Et pourtant ce n’était pas une stratégie …

Je suis RRH à temps partagé mais aussi formatrice pour adultes (ou en formation initiale mais là n’est pas le propos).

Je me suis présentée récemment à un rendez-vous chez un organisme de formation de référence, pour parler de mes modules de formation en management opérationnel. Etaient présents deux responsables de formation pour les programmes « management » et une DRH. Cette dernière m’a demandé de lui établir un programme de formation sur les risques psycho-sociaux.

Je suis sortie de cette rencontre assez perplexe, avec l’idée que ce rendez-vous avait été un one-shot et que je retournerais aussi vite dans l’oubli que j’en étais sortie 90 mn le temps de l’entretien. J’avais le sentiment d’être passée à côté. J’ai néanmoins créé quelques slides pour répondre à la demande sur les RPS, sans aucune illusion.

Bah, la vie continue. Vendredi matin j’ai vu un client potentiel pour une mission RH ; ce client me confie une vraie mission RH, avec de vraies problématiques, de l’opérationnel, des difficultés à résoudre. Dans l’enthousiasme je lui ai proposé 3 jours de formation pour ses managers, ce qui a été tout de suite validé.

… Et le soir de la même journée, le fameux organisme de formation où j’avais pensé m’être vautrée m’adresse un mail : ils sont intéressés par mes prestations en termes de RPS

C’est ce que l’on appelle de la synchronicité ! On suit son chemin sans savoir ce qu’on va trouver au bout …

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Citation

Management : me voilà dans de beaux draps

« On rejoint une entreprise pour son image, on y reste pour l’intérêt du travail, on la quitte à cause de son management. »

Hervé Sérieyxchats

Comment puis-je avoir la prétention de former au management, avec cet enjeu-là ? (il fallait y penser avant, ma vieille, maintenant tu ne peux rien faire de moins que d’assurer !)

Lien

Performance Gestion Pme

… C’est le nom de ma petite entreprise.

C’est mon amie Sophie qui a fait le site : PGPME_entete

http://performancegestionpme.com/

Je suis très contente d’avoir enfin ma marque, mon site, mon identité et de pouvoir mettre mes compétences et mes connaissances au service … de ceux qui croient en moi !

Un chouette petit livre

Nous sommes semble-t-il 1,5 millions de travailleurs indépendants en France. Donc 1,5 millions de « patrons » potentiels. Sur la recommandation de mon ami Jean-Philippe Déranlot (EfficaciTIC.fr), j’ai lu, non, dévoré, un petit opus tout simple, très bien écrit, qui raconte sans langue de bois mais sans exagération non plus la vie de chef d’entreprise.

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Julien Leclercq dénonce le regard porté sur les « patrons » sur lesquels il est tellement facile de taper, alors que faire une paye chaque mois, aller voir le client, tenir les échéances et rester dans la légalité (le Code du Travail, ai-je appris, fait 4500 pages) est tout simplement extrêmement compliqué. Fatigant et tout sauf gratifiant. En management on apprend qu’il faut faire preuve de reconnaissance à ses équipes ; et le chef, lui, qui lui est reconnaissant ? Alors que c’est bien lui, n’est-ce pas, qui fournit le travail ?

Je vous invite vraiment à lire ce petit bouquin bourré d’auto-dérision. D’ailleurs, si vous souhaitez déjà prendre connaissance des idées et des projets du bonhomme, allez donc jeter un oeil sur l’association qu’il vient de lancer : http://lesdeplumes.fr

Voici entre autres ce qu’il s’y dit :

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Vous la voulez, cette promotion ?

Vous vous ennuyez dans votre zone de confort et vous avez demandé une promotion.
Vous savez que vous allez obtenir une promotion.
Vous venez d’apprendre que vous allez être promu. 

Photo Bruno Zagroun

Photo Bruno Zagroun

Se voir offrir une promotion, qu’on l’ait demandée ou pas, entraîne un certain nombre de changements immédiats. Même si vous n’attendiez pas cette promotion il vous sera difficile de la refuser, sauf à être placardisé pour le restant de votre vie dans l’entreprise qui vous accueille. Autant donc assumer et vous débrouiller pour sortir par le haut. Qui plus est, si cette promotion était attendue, ce n’est pas le moment de décevoir celui ou celle qui vous a accordé sa confiance.

Voici quelques idées pour vous permettre de réussir votre prise de  fonction.

Tout d’abord, assurez-vous qu’une bonne communication soit faite autour de cette promotion : désormais, vous êtes le N+1 de l’équipe X dans le département Y et vous reportez à Z. Votre bureau est au 4e étage à droite en sortant de l’ascenseur. Cette communication doit être écrite et si possible également orale ; votre N+1 ou le DRH se doit de faire une intervention au cours de laquelle il réunit vos collaborateurs (qui ne sont plus des collègues) et explique pourquoi vous prenez ces fonctions et en quoi votre équipe peut vous aider à réussir. Il est important de faire un peu de buzz (très local mais quand même) sur vos nouvelles responsabilités.

Ensuite, assurez-vous d’avoir une définition de poste. Immédiatement. Le premier jour de la première semaine de votre nomination. Demandez à votre N+1 de vous recevoir très régulièrement pour faire un point avec vous et vous coacher si nécessaire. Demandez-lui une critique constructive sur la façon dont vous avez pris le poste, sur votre nouveau positionnement, sur votre style de management. Essayez d’obtenir de lui qu’il soit attentif à ce que l’on dit de vous.

Prévoyez des rendez-vous avec votre N+1 tous les mois, voire encore plus fréquemment au début. N’hésitez pas à lui demander des moyens pour votre équipe. Votre équipe a des attentes qu’il est très important de satisfaire rapidement.

Mettez-vous d’accord avec lui : votre N+1 ne doit pas interférer dans votre management au quotidien. Si des choses lui déplaisent vous êtes prêt à les entendre, mais il n’est pas recevable que votre N+1 reprenne le lead sur l’équipe qui vous a été confiée.

Désormais vos collègues sont des collaborateurs ; désormais vous devrez prendre des décisions et apprendre à faire faire plutôt que faire. Vous devrez apprendre à déléguer. Vous devrez apprendre à faire preuve de courage et d’équité. Entre autres.

Faites en sorte que votre prise de fonction se passe bien. Cela dépend de vous mais pas que de vous. Les exemples où  une promotion s’est terminée par une démission, voire pire, sont nombreux. Et si vous avez quelques  doutes, besoin d’un petit soutien, contactez-moi !