Managers : connaissez-vous le mot magique ?

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Article adapté du HARVARD BUSINESS REVIEW BLOG, Heidi Grant Halvorson 13/08/14

Les humains sont des êtres profondément sociaux — Nous sommes câblés pour nous connecter les uns aux autres et avoir le goût du travail en commun. Franchement, nous n’aurions jamais survécu en tant qu’espèce sans notre désir instinctif de vivre et travailler en équipes parce que physiquement nous ne sommes ni puissants ni courageux.

Des tonnes d’investigations ont été réalisées pour démontrer notre caractère d’ êtres sociaux. Par exemple, le spécialiste des neurosciences Matt Lieberman explique dans son opus : Social: Why Our Brains are Wired to Connect, que notre cerveau est tellement habitué à des relations à autrui qu’il traite les succès et les échecs en groupes de la même façon que des plaisirs et des douleurs physiques individuels. C’est ainsi que le fait de se sentir rejeté est interprété par le cerveau comme une souffrance de la puissance d’une bonne gifle.  — Prenez un cachet d’aspirine et vous surmonterez ce moment de crise.

David Rock, Fondateur du « Neuroleadership Institute », a identifié les sentiments de confiance, de connexion et d’appartenance parmi les catégories majeures des plaisirs et désagréments sociaux (avec le statut, la confiance en soi, l’autonomie et la loyauté). Son  enquête, le plaisir de travailler ensemble a été montré comme un préalable à une plus importante motivation, en particulier la motivation intrinsèque, cet élixir magique en termes d’intérêt, de plaisir et d’engagement qui conduit à la meilleure des performances.

En théorie, le lieu de travail moderne devrait n’être que relationnel. A l’instar de nos ancêtres chasseurs et cueilleurs, la plupart d’entre nous forment des équipes. Celles-ci doivent être une source protéiforme de reconnaissance relationnelle.

Mais voici l’ironie : alors que nous avons des objectifs d’équipe et des réunions d’équipe et alors que nous sommes évalués en fonction de notre performance en tant qu’équipier, bien peu d’entre nous réalisent réellement leur travail en équipe. Certes, bien des buts que nous poursuivons et bien des projets que nous accomplissons se font en équipes, mais contrairement aux bandes d’hommes préhistoriques qui unissaient leurs forces pour mettre à terre un mammouth, nous accomplissons aujourd’hui la plus grande partie de notre travail dans la solitude de nos espaces personnels de travail.

Et donc, en résumé, voilà ce qui est étrange en matière d’équipes. A l’ ère où les possibilités de connexions n’ont jamais été aussi grandes et pertinentes sur le lieu de travail, le travail d’équipe est quelque chose qui reste corrélé à un fonctionnement solitaire.

Donc ce dont nous avons besoin c’est de donner aux salaries le sentiment de travailler en mode équipe, et ce même si techniquement ce n’est pas le cas. Des études de Priyanka Carr et Greg Walton de la Stanford University prouvent qu’une façon puissante de le faire est de faire ceci : simplement prononcer le mot “ensemble”.

Dans leur enquête,  ces chercheurs, ont demandé aux volontaires tout d’abord de former de petits groupes puis de travailler sur des puzzles non pas ensemble mais individuellement. Aux personnes de la catégorie « ensemble psychologiquement », on avait dit que le travail se ferait en groupe tout en se trouvant dans des pièces séparées, mais en ayant la possibilité d’écrire ou recevoir de l’aide de la part d’un membre de leur équipe pour les aider à résoudre le puzzle par la suite. On ne mentionna pas la possibilité d’un travail d’équipe dans la catégorie des “isolés psychologiquement”, et on leur indiqua que les informations qu’ils demanderaient ou obtiendraient leur seraient fournies par les chercheurs exclusivement. Tous les participants travaillaient en fait seuls sur les puzzles. La seule et unique différence entre les deux groupes résidait dans le fait qu’on avait fait naître en ceux à qui on avait dit que le travail se ferait “ensemble” l’assurance qu’ils seraient plus performants puisqu’ils ne seraient pas seuls.

Les effets de cette petite manipulation furent extraordinaires : les participants de la catégorie « ensemble psychologiquement », ont travaillé 48% de plus, ont résolu avec succès plus de problèmes et se souvenaient bien mieux de ce qu’ils avaient vu. Ils dirent aussi se sentir moins fatigués et sollicités par la tâche. Ils indiquèrent en outre que le puzzle était plus intéressant lorsque le travail se faisait en groupe et continuèrent plus longtemps à y travailler du fait de cette motivation intrinsèque plutôt que d’un sens du devoir vis-à-vis de l’équipe, ce qui aurait été une motivation extrinsèque.

Le mot « ensemble » est un stimulus social très puissant pour le cerveau. En soi, ce mot semble jouer un rôle similaire à une récompense en signalant que l’individu fait partie d’un tout, qu’il est connecté et qu’il existe des personnes auxquelles l’on peut faire confiance dans la  mesure où elles nourrissent un même objectif.

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Les responsables et managers auraient intérêt à utiliser ce mot bien plus souvent. En fait, ne laissez jamais passer l’occasion d’une communication sans utiliser ce mot. Sérieusement,, « Ensemble » doit déclencher chez vos collaborateurs l’idée qu’ils ne sont pas seuls, et ainsi les aider à se motive pour donner le meilleur d’eux-mêmes.

Merci mon amie Manue

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« Le hasard, c’est quand Dieu voyage incognito »
Albert Einstein

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Photo David Tonnaire – Londres

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Pourquoi des gens pourtant géniaux n’accèdent pas à des postes géniaux : 5 raisons pas tellement avouables

Depuis quand cherchez-vous un nouvel emploi ? Avez-vous l’impression d’être sur des montagnes russes sans jamais en voir la fin ? Il se pourrait qu’il y ait des raisons totalement irrationnelles, sans aucun rapport avec la « crise », pouvant expliquer, d’après le site careerrealism.com, pourquoi votre recherche ne se déroule pas selon la feuille de route que vous aviez élaborée.
L’universitaire Peter Cappelli écrit que « la raison la plus évidente pour laquelle des gens de qualité n’obtiennent pas les emplois pour lesquels ils seraient légitimes est à attribuer au fait que les recruteurs rédigent les fiches de postes de telle manière que les candidats devraient déjà avoir occupé le poste avant de postuler« . Houlala.
S’il vous est déjà arrivé de candidater à un emploi qui ne présentait pour vous aucune difficulté en termes de compétences sans jamais avoir eu de retour, il se peut que vous n’ayez pas eu le niveau d’expérience exact exigé par l’entreprise. Les organisations en quête de perfection plutôt que de potentiel sont un obstacle dans le long et difficile parcours de la recherche d’emploi. Voici 5 autres vérités dérangeantes expliquant pourquoi des gens extraordinaires n’obtiennent pas toujours les jobs à leur mesure.
1. Des changements entraînent des revirements de situationLa personne en charge du recrutement avec laquelle vous avez échangé est sur le point de quitter la société. Le manager auprès duquel vous avez ressenti un très bon niveau de communication est promu, vous ne le reverrez plus. Un nouveau directeur est nommé qui restructure le département dans son intégralité. Un changement d’acteurs peut provoquer des revirements imprévus impactant vos chances d’être embauché.Que faire ? de nombreux changements chez votre employeur de rêve vous mènent sur un long chemin qui aboutit à une impasse. Utilisez les réseaux sociaux pour tenter d’identifier quelqu’un que vous pourriez connaître au sein de l’organisation ou pour voir si vous connaissez quelqu’un qui aurait un contact et appuyez-vous sur le réseau pour entrer par la petite porte, si la grande s’est finalement fermée.

2. Des consultants en recrutement inexpérimentés sont les gardiens du temple
Un consultant raconte qu’avec ses 15 ans d’expérience dans le recrutement il s’était remis sur le marché du travail. Il envoya sa candidature pour un poste dont il savait qu’il correspondait à 100% des prérequis. Il reçut des RH un email standard de « merci mais non merci ». Surpris, il envoya son CV à un directeur de la même société et qui faisait partie de son réseau. 6 heures plus tard, il était convoqué à un premier entretien.

Que faire ? Souvent, les recruteurs sont les premiers à examiner les candidatures ; s’ils ne relient pas tous les pointillés entre eux, votre CV termine à la corbeille. C’est pourquoi, customiser votre CV et votre LM pour leur faire explicitement comprendre pourquoi vous êtes fait pour ce poste en particulier, peut être extrêmement utile. Facilitez la tâche des recruteurs en leur montrant vos compétences et votre expérience avec leurs propres mots. Adaptez votre langage au leur.

3. Vous êtes en concurrence avec des candidats internes
Quelle est la menace la plus grande ? Les candidats en poste. Même si vous êtes la personne la mieux placée pour occuper le poste, même si en plus vous avez fait un « sans faute » en entretien, voilà que tout à coup quelqu’un qui a déjà un job dans l’organisation au sein de laquelle vous souhaiteriez continuer votre parcours, se montre intéressée et éligible, et  … Boum, c’est fini. Cela m’est arrivé bien des fois, en tant que RH alors que j’étais en plein processus de recrutement, et en tant que candidate. Quel que soit le point de vue d’où l’on se place, c’est très perturbant.

Que faire ? C’est d’une banalité affligeante : ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier. Continuez à réseauter, à chercher et à travailler vos possibilités de poste. Rien n’est jamais facile et tout votre travail peut être remis en cause en une seconde.

4. Penser global et acheter local
Tous les excellents candidats ne vivent pas toujours à proximité du poste qui leur conviendrait. Aujourd’hui le débat tourne autour du télétravail, de la productivité, de l’implication etc. Celui qui cherche un emploi peut être écarté simplement parce qu’habitant un peu loin, il aura des difficultés à être à l’heure ou demandera à travailler à distance. Un employeur peut penser cela, même s’il s’agit d’un préjugé, personne ne peut rien contre cette façon de voir les choses.

En tant que RH je rappelle qu’il est discriminatoire de demander à un candidat où il habite mais dans les faits, comment et surtout pourquoi le cacher ?

Que faire ?  Même si vous êtes volontaire pour déménager, des entreprises peuvent choisir de recruter des candidats du bassin d’emploi parce qu’ils peuvent prendre leurs fonctions plus vite et ont déjà des attaches dans la zone. La frustration est grande mais on ne peut rien contre cette réalité. Si vous envisagez de déménager, assurez-vous de bien communiquer sur ce projet (et non pas sur une velléité), et ceci du début à la fin du processus de recrutement.

Photo Pascal Thénault

5. On ne peut contrôler l’incontrôlable

Fusions, développements technologiques, gel des recrutements, perte de papiers, performance financière insuffisante, départs à la retraite et catastrophes naturelles peuvent tous être des raisons invoquées lorsque le processus de recrutement cesse avant d’aboutir.

Que faire ?  Personne ne peut contrôler Mère Nature ou quiconque, d’ailleurs. On ne peut que se contrôler soi-même. C’est difficile, mais il faut faire preuve de patience ou sinon passer à autre chose.

Du début à la fin du processus, il y a tant de choses qui peuvent mal se passer dans la recherche d’un emploi. Et, finalement, il y aura LE recrutement qui se passera miraculeusement bien. Certains pourraient dire que c’est une question de timing, de synchronicité … Mais il faut bien d’autres ingrédients que la chance à ses côtés. Chaque entretien auquel vous êtes convié est une occasion de briller et toute offre est le résultat de beaucoup de travail, de patience … et d’un peu de chance.

 

J’ai 18 ans avec 35 ans d’expérience

Oui, ça vous scotche, hein.
En fait, j’ai 35 ans dans ma tête et pas 53.
Et je me demande chaque jour pourquoi c’est si difficile pour un employeur de recruter un senior.

Photo Manu Pintor

Photo Manu Pintor

Qui va donner l’exemple ? Qui va afficher une politique de la diversité et l’appliquer vraiment ? Qui va se mouiller ? Qui va dénoncer cette pratique de discrimination qui ne dit pas son nom ?
Bien sûr il n’y a pas une raison, il y en a des milliers. A commencer par le droit social qui est tellement protecteur que les organisations sont devenues terriblement frileuses à l’embauche. Et donc à la démarche positive qui consisterait à recruter la personne la mieux adaptée à la fonction à remplir, l’entreprise substitue un raisonnement en termes de risques :
Comment m’en débarrasser si la personne ne fait pas l’affaire ? (oubliant dans la foulée l’objet de la période d’essai, 7 mois pour un cadre -quand même)
Combien ce senior va-t-il me coûter ? (il donnera de la valeur bien au-delà de la mesure de son coût, comme tout professionnel concerné)
Comment ce junior va-t-il se comporter, que va-t-il exiger de moi ? (le préjugé sur la génération « Y » fait aussi des ravages)
Quid si ce cadre qualifié s’avère moins flexible que prévu ? (et pourquoi serait-il moins flexible ? On se met d’accord sur les conditions de travail et ensuite le salarié remplit son contrat)
Et si cette jeune femme prévoyait de faire des enfants dans l’année ? (jamais l’employeur ne se pose la question lorsqu’il interviewe un homme alors que le code du travail prévoit la possibilité du congé parental pour l’un ou l’autre des parents).
Une entreprise ne peut-elle pas être comme un orchestre ? De la place pour tous et tous complémentaires dans le cadre défini du morceau (du projet) en cours ?
Alors forcément, lorsque l’on est sénior, qu’on est femme et qu’on a un métier assez répandu (80 réponses à chaque offre de RRH sur l’APEC vs 40 sur les autres métiers de support), on a beau avoir 35 ans dans sa tête, on a beau courir le semi-marathon en moins de deux heures, on a beau expliquer qu’on a déjà changé 3 fois de métier, 5 fois de vie, élevé un enfant seule sans jamais prendre un seul jour enfant malade (si, en fait j’en ai pris 2), on ne fait pas le poids. D’ailleurs même là j’aurai du mal à convaincre avec mes 47 kilos …

Toes

Lien

Performance Gestion Pme

… C’est le nom de ma petite entreprise.

C’est mon amie Sophie qui a fait le site : PGPME_entete

http://performancegestionpme.com/

Je suis très contente d’avoir enfin ma marque, mon site, mon identité et de pouvoir mettre mes compétences et mes connaissances au service … de ceux qui croient en moi !

Vous la voulez, cette promotion ?

Vous vous ennuyez dans votre zone de confort et vous avez demandé une promotion.
Vous savez que vous allez obtenir une promotion.
Vous venez d’apprendre que vous allez être promu. 

Photo Bruno Zagroun

Photo Bruno Zagroun

Se voir offrir une promotion, qu’on l’ait demandée ou pas, entraîne un certain nombre de changements immédiats. Même si vous n’attendiez pas cette promotion il vous sera difficile de la refuser, sauf à être placardisé pour le restant de votre vie dans l’entreprise qui vous accueille. Autant donc assumer et vous débrouiller pour sortir par le haut. Qui plus est, si cette promotion était attendue, ce n’est pas le moment de décevoir celui ou celle qui vous a accordé sa confiance.

Voici quelques idées pour vous permettre de réussir votre prise de  fonction.

Tout d’abord, assurez-vous qu’une bonne communication soit faite autour de cette promotion : désormais, vous êtes le N+1 de l’équipe X dans le département Y et vous reportez à Z. Votre bureau est au 4e étage à droite en sortant de l’ascenseur. Cette communication doit être écrite et si possible également orale ; votre N+1 ou le DRH se doit de faire une intervention au cours de laquelle il réunit vos collaborateurs (qui ne sont plus des collègues) et explique pourquoi vous prenez ces fonctions et en quoi votre équipe peut vous aider à réussir. Il est important de faire un peu de buzz (très local mais quand même) sur vos nouvelles responsabilités.

Ensuite, assurez-vous d’avoir une définition de poste. Immédiatement. Le premier jour de la première semaine de votre nomination. Demandez à votre N+1 de vous recevoir très régulièrement pour faire un point avec vous et vous coacher si nécessaire. Demandez-lui une critique constructive sur la façon dont vous avez pris le poste, sur votre nouveau positionnement, sur votre style de management. Essayez d’obtenir de lui qu’il soit attentif à ce que l’on dit de vous.

Prévoyez des rendez-vous avec votre N+1 tous les mois, voire encore plus fréquemment au début. N’hésitez pas à lui demander des moyens pour votre équipe. Votre équipe a des attentes qu’il est très important de satisfaire rapidement.

Mettez-vous d’accord avec lui : votre N+1 ne doit pas interférer dans votre management au quotidien. Si des choses lui déplaisent vous êtes prêt à les entendre, mais il n’est pas recevable que votre N+1 reprenne le lead sur l’équipe qui vous a été confiée.

Désormais vos collègues sont des collaborateurs ; désormais vous devrez prendre des décisions et apprendre à faire faire plutôt que faire. Vous devrez apprendre à déléguer. Vous devrez apprendre à faire preuve de courage et d’équité. Entre autres.

Faites en sorte que votre prise de fonction se passe bien. Cela dépend de vous mais pas que de vous. Les exemples où  une promotion s’est terminée par une démission, voire pire, sont nombreux. Et si vous avez quelques  doutes, besoin d’un petit soutien, contactez-moi !

Citation

La relation d’aide et le burnout

http://www.arte.tv/fr/burn-out-pascal-chabot-est-l-invite-de-raphael-enthoven-dans-philosophie/7820372.html

Il n’y a pas qu’en entreprise que l’on travaille à en mourir … S’occuper des autres au détriment de soi ; est-ce bien raisonnable ?

(Merci Sylvie Calvet)burnout

 

Citation

Le charisme en management …

Le seul charisme qui fonctionne est celui qui permet de faire grandir ses collaborateurs, en leur donnant des permissions. Celle, notamment, d’être d’abord ceux qu’ils sont.

Xavier Camby

Photo Mawenzi Partners

Photo Mawenzi Partners

Solutions au burnout : encore un effort !

Christophe Nguyen, consultant, psychologue du travail, publie cette semaine le même article dans les Echos et dans le Journal du Net à propos de burnout qui, au-delà d’une affection compliquée touchant l’individu, deviendrait un problème à gérer au sein de l’organisation toute entière. Je voudrais ajouter quelques précisions à sa pensée.

Certes, l’entreprise doit surveiller ceux qui sont sur-motivés, qui donnent sans compter à s’en rendre malades et deviennent contre-performants, voire dangereux pour eux-mêmes et les autres. Il est logique que l’on traite le problème au niveau professionnel mais le burnout n’épargne personne : le médecin de ville qui a trop de patients, la mère de famille débordée … Y aurait-il là un problème de société hyperactive, hyperrapide, hyper-performante ?

D’ailleurs, pour une personne atteinte d’un burnout, combien d’autres peuvent être exposées aux mêmes facteurs ? Réagissent-elles toutes de la même façon face à une surcharge de travail ? Et alors, qui « surveiller », comment « surveiller » ? Et que faire ?

Parfois on peut demander au management de donner l’exemple ; comme le dit M. Nguyen,
« des actions concrètes à différentes échelles peuvent favoriser un environnement de travail sain, des dirigeants au management et de l’équipe à l’individu ».

L’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle est fondamental ; le surinvestissement peut être le symptôme de quelque chose et doit être repéré et limité. J’ai travaillé dans une entreprise où une associée n’a pris que 6 semaines de congé de maternité. Comment les femmes de son équipe ont elles pu percevoir ce message ? Comment ne pas culpabiliser, dans ce cas, si en tant que salariée l’on prend les 16 semaines prévues par le Législateur ? (et qui à mon sens sont loin d’être suffisantes ; nos amis des pays du Nord l’ont compris depuis longtemps, qui proposent des congés aux jeunes pères également).

L’entreprise peut mettre en place des actions en faveur d’un meilleur équilibre de vie : faciliter les transports, autoriser le télétravail ou proposer des horaires variables. Bannir les réunions tardives. Il me semble également fondamental de sensibiliser la ligne hiérarchique au management de la qualité de vie au travail. Certaines entreprises font ce que j’appelle la méthode sparadrap : une conciergerie, des chèques emploi service … Mais est-ce traiter la cause ou l’effet ? Certaines entreprises, au nom de la lutte contre le burnout, arrivent au même résultat en faisant la confusion.

C’est ainsi que j’ai récemment eu l’occasion de parler avec une DRH dans le cadre du recrutement d’un collaborateur. Lorsque j’ai évoqué, pour des questions de transports, la possibilité de permettre au candidat de télé-travailler une partie du temps, en l’espèce traiter tout ce qui était administratif et dossiers depuis son domicile, je me suis entendue dire « oh non, nous, on fait attention à la souffrance de nos salariés, pas de ça chez nous, le médecin du travail est contre ». Encore une qui a tout compris. La demande était de travailler légèrement en décalé pour éviter les encombrements sur la route et de compléter éventuellement avec du travail à domicile. Il s’agissait d’une proposition du candidat potentiel. Non, ladite société attend de ses cadres (au forfait, donc « autonomes » !) soient sur place, ponctuels, présents jusqu’à 19H pour montrer l’exemple, mais sûrement pas en télétravail.

Cellule de M. Nelson Mandela

Cellule de M. Nelson Mandela

Aujourd’hui, on peut très bien emporter un peu de l’entreprise chez soi et un peu de chez soi en entreprise sans pour autant bousculer son équilibre de vie, voyons. La frontière, il y a fort longtemps qu’elle est plus que poreuse, et souvent pour le plus grand bénéfice de tous. Dans la mesure où c’est accepté par le salarié ou le cadre, qui n’y voit pas une contrainte mais un avantage.

J’y ai vu un léger paradoxe … De l’autre côté de l’échelle, on m’a récemment cité l’exemple d’une entreprise qui fait prendre et déposer ses salariés en taxi à la gare … Cette société tient un baromètre du climat social ; ses résultats ne sont pas extraordinaires. Encore une fois, le problème est ailleurs.

Il me semble que permettre aux collaborateurs une plus grande autonomie, plus de choix : dans leurs horaires, dans leurs façons de travailler, dans la répartition de leurs temps de travail, dans leur package salarial, permettrait déjà à chacun de prendre le recul nécessaire à mieux travailler sans devenir workaholic. Il va de soi aussi que le manager a un grand et nouveau rôle à jouer. Ce n’est plus l’homme ou la femme qui commande, surveille et sanctionne. C’est la personne qui propose des actions permettant à son équipe de travailler en harmonie avec soi et les autres. C’est la personne qui se met au service de son équipe pour l’aider à monter en compétences.

Les actions au niveau du manager peuvent se traduire par : une gestion immédiate des conflits, le soutien des salariés lors d’événements familiaux ; une répartition équitable de la charge de travail ou encore la reconnaissance du salarié pour sa personne et les efforts fournis. Et puis la tarte à la crème et pourtant ce n’est pas le plus facile : une éthique forte et un sens infaillible de l’équité.

On obtient ce que l’on mérite, ai-je lu quelque part. Rien n’est plus vrai. C’est la première règle du management, je pense.

M. Nguyen souligne que le collectif a lui aussi un rôle à jouer dans la prévention du burnout. Il doit soigner l’intégration des nouveaux, apporter son soutien aux personnes à risque, les accompagner dans leurs moments de faiblesse et prendre des initiatives pour éviter la surcharge de travail focalisée sur quelques-uns. Si intellectuellement cette injonction paraît évidente, sur le terrain, la solidarité sera présente tant que les collaborateurs ne se sentent pas eux-mêmes en situation de « risque ». Voire en situation d’être l’enjeu de quelque chose de politique et qui les dépasse. Auquel cas, rapidement, l’individualisme reprend ses droits : un salarié en difficulté ne trouvera pas forcément, auprès de ses collègues, la main tendue salvatrice. La peur de l’engagement, qu’il faut tant combattre lorsqu’on est manager, est encore bien là. On sait depuis longtemps qu’une des sources de souffrance au travail est le manque de soutien social …

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C’est donc au salarié lui-même, s’il en a la ressource, de favoriser son propre bien-être : ne pas tout investir dans le travail, se divertir, faire du sport, (de la course à pied ; c’est presque de la méditation en ce qui me concerne) s’autoriser des moments réguliers de pause, prendre ses congés, savoir déléguer. Dans une journée de travail de cadre, il semblerait que seules 3H soient du travail effectif. Moins sous pression, moins soumis au stress, plus enclin à se protéger, le cadre pourrait même redevenir efficace …

http://www.journaldunet.com/management/expert/56851/le-burn-out—au-dela-de-l-individu–un-enjeu-collectif.shtml

http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/management/rh/221194097/burn-out-dela-lindividu-enjeu-collectif

Votre manager vous propose de prendre une équipe ? Formez-vous avant !

Je m’apprête à compléter ma palette de compétences et valider une formation de formatrice en management opérationnel.

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Lorsque l’on souhaite évoluer depuis son poste actuel, le management est l’un des choix possibles ; le nombre et la variété des formations sont quasi infinis. Il y a autant de styles de formation que de styles de managers. Devenir manager, c’est prendre la responsabilité de la gestion et de la supervision de salariés en général (par exemple prendre la tête d’une équipe de production) ; cela peut vouloir dire pilote rune équipe de spécialistes (par exemple un groupe de techniciens en informatique) ou encore la gestion de projets voire de process.

Pour toutes ces variétés de managers, il existe des formations courtes ou plus longues, des formations pour débutants et pour expérimentés des formations spécialisées : on ne gère par un département informatique comme un département de vendeurs en grande consommation. En d’autres termes : la formation parfaite, pour être manager quelle que soit l’activité n’existe pas.

Xander Wierenga, superviseur de centre d’appels chez un courtier en assurances, raconte (www.carrieretijger.nl) :

« En tant que collaborateur sénior d’un centre d’appels, j’avais déjà commencé à former des nouveaux collaborateurs. Mon manager me demanda alors si cela m’intéresserait d’évoluer vers une position de management. J’étais bien entendu très flatté mais sa première consigne fut : cherche une formation pertinente et reviens avec une proposition ! que devais-je choisir ? Quelque chose dans le domaine des assurances ? Ou une formation spécifique au management des centres d’appels ?”

Comment trouver la meilleure formation au management en fonction de votre propre situation ?

Voici une série de questions à vous poser pour vous faciliter la prise de décision quant à la formation la plus adaptée à vos besoins :

  • Quelles sont vos compétences actuelles ? Quelles sont les connaissances, aptitudes et compétences pour lesquelles vous avez le niveau pour accéder à une promotion ? Quelles sont les tâches qui vous demandent peu, voire aucun effort ? Sur quels axes de performance êtes-vous (et votre manager) satisfait ?
  • Vers où souhaitez-vous aller ? Voulez-vous continuer à évoluer vers une fonction de leadership, et cela est-il très important pour vous ? Dans ce cas, prenez connaissance des compétences nécessaires pour acquérir du leadership.
  • La fonction de manager que vous pourriez remplir est-elle très spécifique ? Il est important d’avoir au préalable une image très précise du type de fonction managériale que vous souhaitez exercer. Cela dépend également de la branche ou du département au sein duquel vous évoluez ou prévoyez de travailler. La plupart des bons centres de formation proposent leurs formations par ordre alphabétique. Cherchez la formation qui semble s’approcher le plus de votre domaine d’activité en recherchant par compétence.
  • Vous souhaitez changer d’environnement de travail ou évoluer vers un nouveau métier ? De quelles compétences disposez-vous à ce jour pour une mobilité ? Le pas est-il grand ?
  • Vous connaissez les compétences que vous possédez. Quid de celles que vous devez encore acquérir ou développer ? Vérifiez ce qui semble le plus pertinent : faire quelques formations ponctuelles sur les sujets sur lesquels vous devez vous muscler, ou vous engager dans une formation globale de management. Cette option est plus longue, plus coûteuse. Mais à long terme peut être plus efficace en fonction de votre projet.  Les organismes de formation sérieux sauront vous donner des conseils et des idées de prix. Votre service RH pourra également vous orienter utilement.

Ensuite, voici mes préconisations personnelles : choisissez une formation au management opérationnel, qui vous permettra de mettre en oeuvre les pratiques que vous apprendrez dans quasiment toutes les circonstances. Choisissez un organisme qui véhicule des valeurs : le courage, zéro langue de bois, l’empathie, l’affirmation de soi, la fermeté, la tolérance.

Je reviendrai sur le sujet –certificat en poche, soit dans un mois !